Paris, 24 octobre 76.
Mon cher ami,
Je ne vous ai pas encore remercié de votre bouquin "Quelques créatures de ce temps". J’ai voulu lire le livre d’abord, et je suis si bousculé, qu’il me faut plusieurs soirées pour avaler un volume.
Vous avez très bien fait de rééditer ces pages. En effet, comme vous me l’aviez dit, vous êtes là en germes tous les deux. Il y a d’excellents morceaux. Maintenant, on peut vous prendre à votre berceau littéraire et vous suivre jusqu’au bel épanouissement de vos derniers volumes.
On m’a dit que vous bûchiez ferme et que "La Fille Elisa" avançait, grossissait, et embellissait. Tant mieux ! Nous paraîtrons presque en même temps. Moi, je me rends malade, à vouloir me débarrasser le plus vite possible de L’Assommoir. J’ai encore près d’un mois de travail. Je n’en sors plus.
Est-ce ennuyeux que ce brave Flaubert n’ouvre ses salons qu’en janvier ! Nous voilà aux quatre coins de Paris sans pouvoir nous serrer les mains. Daudet revient de Champrosay le 1er novembre ; je crois que Tourguéneff va également quitter Bougival. Votre avis ne serait-il pas d’arranger quelque chose en janvier ? Songer donc à cela.
Vous avez très bien fait de rééditer ces pages. En effet, comme vous me l’aviez dit, vous êtes là en germes tous les deux. Il y a d’excellents morceaux. Maintenant, on peut vous prendre à votre berceau littéraire et vous suivre jusqu’au bel épanouissement de vos derniers volumes.
On m’a dit que vous bûchiez ferme et que "La Fille Elisa" avançait, grossissait, et embellissait. Tant mieux ! Nous paraîtrons presque en même temps. Moi, je me rends malade, à vouloir me débarrasser le plus vite possible de L’Assommoir. J’ai encore près d’un mois de travail. Je n’en sors plus.
Est-ce ennuyeux que ce brave Flaubert n’ouvre ses salons qu’en janvier ! Nous voilà aux quatre coins de Paris sans pouvoir nous serrer les mains. Daudet revient de Champrosay le 1er novembre ; je crois que Tourguéneff va également quitter Bougival. Votre avis ne serait-il pas d’arranger quelque chose en janvier ? Songer donc à cela.
Bien affectueusement à vous
Emile Zola
Courrier extrait du livre "LETTRES DE EMILE ZOLA A MESSIEURS DE GONCOURT" de 1929
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